Les Agendas 21 locaux
Le Sommet de la Terre de Rio (1992) consacre un rôle prépondérant aux autorités locales pour aborder avec efficacité les défis du 21e siècle : changements climatiques, perte de la biodiversité, atteintes à l’environnement et à la santé, déficit de représentativité des femmes, écarts de revenus entre les pays et au sein des territoires… Dans son chapitre 28, la déclaration de Rio incite les collectivités à élaborer des « Agenda 21 locaux », en y impliquant fortement les habitants, l’ensemble des acteurs locaux et les entreprises. La démarche, fondé sur un diagnostic concerté, va permettre de concevoir un projet stratégique, traduit par un plan d’actions périodiquement évalué et renforcé.
Loin de se limiter à un système de management environnemental, l’Agenda 21 local est un programme politique, impulsé par le 1er élu et affichant la rupture avec des modes de développement non durables. On peut d’ailleurs constater que les maires qui délèguent l’Agenda 21 à la seule compétence environnementale peinent à intéresser les citoyens à leur démarche. C’est quand l’environnement se nourrit de solidarité, d’efficience économique, de coopération qu’il s’humanise, prend corps et suscite l’adhésion et l’action.
L’engagement des collectivités françaises dans des démarches d’Agenda 21 territoriaux a progressé à la faveur de deux temps forts dans les années 2000 : le Sommet de la Terre de Johannesburg en 2002 et les élections municipales de 2008, concomitantes au Grenelle de l'Environnement. Les départements et les régions jouent un rôle important dans la dynamique du développement durable : nombre d’entre eux apportent un appui méthodologique et financier aux communes et aux agglomérations pour la mise en œuvre du développement durable. La France compte à l'heure actuelle plus de 550 Agenda 21 locaux. Cette rubrique recense les Agenda 21 existants et nouveaux et propose une présentation synthétique, un contact et des liens Internet pour en savoir plus sur chacune des démarches.